DALIA : le lieu qui vient à la rescousse des patients

  • Contact : contact @ dalia-car.fr
  • Les patients sont orientés sur le dispositif par les professionnels de santé.

 

Ouvert au cœur de l’été dans le quartier de la Pierre Blanche à Carcassonne, le centre médical DALIA* a atteint "sa vitesse de croisière avec plus de 300 patients" indique d’emblée le Docteur Erik Bravo qui préside l’association gestionnaire du lieu.
A l’origine de DALIA, un constat alarmant : le nombre impressionnant de patients du carcassonnais sans médecins traitants et parmi eux les « plus de 3 500 qui ont pourtant des affections longue durée : ce lieu s’adresse uniquement à eux ! ».

 

La fin de la déshérence

Et on se rend compte de la nécessité de ce dispositif quand on entend le témoignage des patients et des soignants : « Diabète, maladie cardiaque, suivi post-cancer... on accueille des personnes laissées en déshérence, qui n’ont parfois pas vu de médecins depuis plus d’un an malgré leurs pathologies » explique
le docteur Bravo. « Ici nos patients sont suivis et accompagnés. »

 

Le soulagement des patients

Ils retrouvent enfin une régularité dans leurs rendez-vous médicaux mais aussi un lieu rassurant comme le décrit Madame R. patiente justement accueillie en rendez-vous ce jeudi après-midi. Opérée plusieurs fois et souffrant d’insuffisance respiratoire, elle a passé plusieurs mois de «stress et d’inquiétude de se savoir sans médecin. ». La voilà aujourd’hui soulagée par ce centre où on prend le temps avec chaque patient.
«On m’a même appelée après mon rendez-vous à l’hôpital pour savoir comment ça s’était passé.» relève-t-elle.

 

La complémentarité des soignants

La force de ce lieu : une équipe de docteurs, une infirmière en pratique avancée (IPA) et deux assistantes médicales au service de ces patients aux besoins particuliers. Ici, on parie sur une organisation moderne : chacun se partage les tâches, ce qui permet aux médecins de ne se consacrer qu’aux sujets où sa «plus value» est indispensable.
« En tant qu’IPA, je peux renouveler des ordonnances, assurer le suivi des examens, en prescrire de nouveaux mais aussi réaliser une partie des examens cliniques. » raconte Laurianne Farges, cette infirmière expérimentée qui a repris pendant 2 ans ses études pour obtenir ce nouveau diplôme.

 

La mobilisation des partenaires

Agglo, Département, ARS, Assurance maladie, professionnels de santé... une partie des acteurs locaux ont oeuvré pour parvenir à l’ouverture de ce lieu pas comme les autres. C’est notamment le cas de l’Agglo qui a acté le versement d’une subvention de 50 000 € par an : « On se sent soutenu par les élus, on a un vrai sentiment d’être accompagné » concluait d’ailleurs Laurianne Farges.

 

On nous dit souvent que nous sommes des mini-médecins et il est vrai que les missions de ces deux assistantes
dépassent le traditionnel rôle de secrétaire. On fait la préconsultation, on prend les constantes, on fait le point sur l’état de santé général, on reprend tous les antécédents médicaux...
On vient travailler avec le sourire, le contact avec le patient est différent et on sait que ça libère du temps médical aux médecins.
Sandrine Duval et Lucie Morange, assistantes médicales au sein de DALIA

Il est vrai que les missions de ces deux assistantes dépassent le traditionnel rôle de secrétaire. Au-delà de leur travail administratif (prise de rendez-vous, gestion de planning, accueil des patients...), elles assurent un volet plus médical. Un nouveau rôle, pour lequel elles ont reçu une formation, qui leur permet de donner un nouveau sens à  leur métier