Journée internationale des droits des femmes

• Adélaïde Pujol, directrice marketing à Cité Hôtels

Plus de cent ans après la naissance de la Journée internationale des droits des femmes, l’égalité reste un combat à mener. Tout au long du mois de mars, nous avons donné la parole aux femmes du territoire. Elles témoignent.

Adélaïde Pujol est directrice marketing au Groupe Cité Hôtels de Carcassonne, qui avait le trophée de l'e-tourisme de Carcassonne Agglo récompensant les prestataires qui mènent des actions numériques favorisant l’attractivité touristique (Site internet, relation client, réseaux sociaux). Rencontre.

Qu'est-ce qui vous a poussée à prendre les responsabilités qui sont les vôtres aujourd'hui ?

J’ai été élevée par une « maman » dirigeante d’entreprise, qui m’a apprise à avoir un esprit combatif.   Elle m’a aussi inculqué l’importance du mot « Autonomie » pour nous les femmes. Aujourd’hui, les femmes ont une place plus importante en entreprise qu’il y a 30 ans. Mais les valeurs que nous partageons toutes pour grimper les échelons restent les mêmes. Et lorsque l’on arrive à un poste de dirigeant(e), on vous donne l’accès à cette autonomie et liberté d’action qui n’a pas de prix en terme stratégique.

D’autre part, il y a aussi une part de caractère personnel. Je suis une hyperactive, et cela m’aide au quotidien pour assumer vie professionnelle et vie personnelle, un cumul des deux souvent à 100 à l’heure. Il faut savoir être organisée pour ne rien négliger.

Arrive-t-on aujourd'hui à se faire écouter, entendre, "respecter" quand on est une femme ?

Certains secteurs, comme le tourisme, sont des secteurs dits plus « féminins », à la différence du bâtiment par exemple. Aujourd’hui, j’estime qu’une femme qui dirige avec rigueur et en étant juste est autant respectée qu’un homme. Il faut arrêter les clichés et ne pas laisser la place aux aprioris. Enfin, être généreuse dans ce que l’on entreprend est toujours payant, que l’on soit un homme ou une femme.

Est-ce que cela change quelque chose justement ?

Je travaille dans le marketing et, dans mon domaine, la place des femmes est assez importante donc je n’ai pas de soucis pour me faire entendre ou écouter. Cependant, si ce n’est pas le cas, j’essaie de revoir la copie, et de parvenir à ce que je souhaite pas un autre moyen. Je ne m’avoue pas facilement vaincue, et c’est avec modestie, détermination et vision pratique que j’obtiens du résultat.

En tant que femme, que pensez-vous amener ?

Dans mon métier, la sensibilité féminine est un véritable atout. L’hôtellerie, c’est comme tenir une belle et grande « Maison ». Notre attention portée au sens du détail est un plus. Et concernant ma fonction de directrice marketing, je mettrais en avant la créativité, l’innovation et l’ouverture d’esprit des femmes. Je suis au quotidien à l’écoute des émotions de nos clients, et j’aime aussi travailler autour des 5 sens.

Que pensez-vous de la volonté du président de Carcassonne Agglo de donner plus de places aux femmes dans les instances intercommunales ?

C’est une volonté que j’encourage. La place des femmes doit être prise en compte, leurs qualités étant des atouts indéniables. On considère aujourd’hui que les femmes peuvent être autant spécialistes que les hommes. Cela est reconnu et accepté. Beaucoup pensent qu’elles peuvent apporter en sensibilité, et esprit pratique et cela peut être recherché. On commence à se méfier de la femme dès que l’on sent une « envie de pouvoir », si elle peut porter ombrage à un déroulement de carrière masculin. Tant qu’elle n’est pas un danger pour la gent masculine, elle est généralement bien accueillie ! Alors, il est important de savoir rester à sa place, sans user des artifices féminins.