L’Agglo a maintenu ses cours de danse...à distance

  • L’Agglo a maintenu ses cours de danse...à distance

 

 

 

 

 

        Pour les six profs de danse diplômés de la Fabrique des Arts confrontés au confinement, « il était totalement hors de question d’abandonner les élèves ». Alors, ils ont eu l’ingénieuse idée de leur proposer des cours en visio, aux mêmes jours et horaires qu’en temps normal, pour la majorité d’entre eux. Mais il a fallu diviser les classes pour avoir au maximum 6 élèves par cours en visio. Il a fallu trouver d’autres créneaux (et ce n’est pas si simple, même aux pieds des remparts de la Cité). Pari relevé pourtant.

         C’est donc de leurs salons ou de leurs chambres, avec un canapé, un bureau ou le rebord d’une fenêtre en guise de barres ; et la glace de l’armoire pour remplacer les grands murs de miroirs de la salle, que les enfants ont fait leurs exercices. Pendant 45 mn par semaine pour les 6-7 ans, 1 h pour les 7-11 ans, 2 h pour les 11-18 ans (et 1 h de cours de danse contemporaine hebdomadaire pour les adultes).

         On est mercredi. A la Fabrique des Arts de Carcassonne Agglo. Sur les coups de 16 h. La connexion est établie. « On commence au sol. On étire… Montée du bassin. Très bien. On se relève.  Attention au port de tête, au port des bras et à la position des pieds… 7-8, et j’arrondis le dos ». Céleste Dianon, d’un côté de l’ordi, distille un cours adapté au manque d’espace, de tapis... De l’autre côté de l’écran, les élèves, en tutu, en juste-au-corps, en collant ou en survêt, s’exécutent.

          Et c’est pareil pour les autres enseignants de danses classique, contemporaine ou jazz, faisant preuve d’une patience inouïe, sans pour autant économiser leur énergie : Valérie Moreau, Ingrid Crespin, Audrey Desbois, Béatrice Barrère et Patrice Paoli (le coordinateur) sans oublier Rémi Rosello, au piano.

          Sur leurs instructions, les arabesques s’enchaînent, sur pointe ou demi-pointe, un bras tendu vers l’avant, l’autre vers l’arrière ; les ronds de jambe, les pas chassés, les fondus, les fouettés à gauche, les fouettés à droite, les entrechats aussi… Tout comme les sauts, les pirouettes, les ondulations, les chutes (voulues), les flicks, … concernant le jazz.

          Sur les 220 élèves inscrits en danse (dont une quarantaine en classes d’Éveil), 120 ont bénéficié de ces cours en visio, soit 80 % de l’effectif concerné (*) !

           « Rien ne remplacera un cours normal bien sûr. Mais il est apparu essentiel aux équipes de continuer à conserver un lien pédagogique avec les élèves, même visuel. Le rôle des enseignants est primordial pour le moral, la motivation des élèves. Les conseils, les échanges, même à distance sont précieux. Ces rendez-vous en visio étaient souhaités, attendus par les uns, comme par les autres finalement. Ils ont été appréciés. C’est une vraie bouffée d’oxygène pour nous tous », estime Valérie Moreau.

 

  • (*) Les cours en visio ne sont pas adaptés pour les élèves des classes d’Éveil (une quarantaine d’enfants de 4-6 ans, pour lesquels l’utilisation des écrans n’est pas recommandée). Pour ne pas les pénaliser non plus, ils ont reçu, chaque semaine un Programme de continuité pédagogique spécifique. Idem pour tous les élèves ne pouvant se connecter pour diverses raisons (avec des liens renvoyant sur des vidéos, culture chorégraphique, culture musicale, formation musicale du danseur, mais aussi jeux, quizz…). Des plateformes donnent même un accès gratuit à leurs ressources en ligne (comme l’Opéra de Paris).

    Les élèves en cycle 3 (les plus grands) étaient autorisés à suivre les cours en présentiel.