- Mon Agglo
- Mon quotidien
Flash infos
L’Aude, terre de paysages contrastés entre mer, montagnes et vignobles, a toujours été une source d’inspiration pour les écrivains. De Carcassonne aux Corbières, en passant par la Montagne Noire et la vallée de l’Aude, de nombreux auteurs ont choisi d’y vivre, d’y séjourner ou d’y puiser la matière de leurs récits ou de leurs recherches.
Découvrir la région, à travers le prisme de la littérature et de l’histoire, suivre les traces de ces écrivains, c’est explorer un patrimoine vivant où les mots se mêlent aux paysages, révélant l’âme profonde du territoire. Ils invitent à un voyage où l’imaginaire enrichit la découverte. Leur œuvre met en lumière des thèmes universels, mais aussi des spécificités locales qui trouvent un écho tant auprès du public adulte que jeunesse.
Ainsi, le fonds local au cœur de vos médiathèques est dédié à la valorisation de ce patrimoine littéraire et historique, en rassemblant des ouvrages d’auteurs étroitement liés à la région, ainsi que des documents retraçant son histoire, sa culture et ses traditions.
Il s’adresse ainsi aux passionnés, aux chercheurs et aux curieux, offrant ainsi une immersion unique au cœur des productions audoises.
Après Joë Bousquet (1897-1950), Joseph Delteil (1894-1978), Henri Gougaud (1936-2024), Jean Lebrau (1891-1983) et Henry de Monfreid (1879-1974), une nouvelle génération d’écrivains a vu le jour, portant avec elle les influences culturelles de la région tout en offrant un regard novateur sur la littérature contemporaine. Ces auteurs se distinguent dans les genres du roman, du polar et du thriller, mêlant souvent leur ancrage local à des thématiques plus larges.
Avec l’ambition de replonger les adultes dans l’insouciance de l’enfance, Jocelyne Delatte, originaire de Capendu, propose des contes inspirés de la nature et illustrés par ses propres photos (Contes d’ici et d’ailleurs, Les histoires de Mamie (vol.1). Jean-Pierre Grotti, ancien instituteur de Prat de Cest, publie des romans empreints de réalisme et d’émotion (Un été à Mange-loup, Le Vieil Homme qui rêvait d’amour). Olivia Ruiz, artiste originaire de Marseillette, a élargi son univers musical au roman. La commode aux tiroirs de couleurs (2019) et Ecoute la pluie tomber (2022) explorent l’histoire de sa famille, l’exil espagnol, la mémoire et la quête de soi, dans un style poétique et intime.
L’inspiration locale est particulièrement prolifique dans le domaine du roman policier et du thriller. Claude Boudet, professeur agrégé de philosophie, vivant en Montagne Noire et Jean-Marie Calvet, ancien gendarme de Castelnaudary, se spécialisent dans des enquêtes rigoureusement réalistes. Le premier est notamment l’auteur de Les mystères de Carcassonne et Souviens-toi de Sorèze ; le second pour Crimes en Lauragais et Les crimes étaient presque parfaits. Robert Azais, originaire d’Espéraza, mêle fiction et Histoire dans ses romans médiévaux pleins d’érudition et d’humour (Mémoires d’une relique, Habemus papam : petits meurtres dans la cathédrale). Kate Mosse, romancière britannique installée à Carcassonne, a connu un succès mondial avec Labyrinthe, premier tome de sa trilogie « Le Cycle du Languedoc », suivi par une seconde série intitulée « Le Cycle des Mères Oubliées » (La Cité de feu, La Cité de larmes et La Cité des mers). Henri Terrès, radiologue à Castelnaudary, mêle roman policier, comédie et réflexion sociale. Dans Les ciels changeant du Lauragais, il explore les mutations sociétales avec réalisme et ironie. Jean-Yves Tournié, journaliste et écrivain originaire de Fa, propose une œuvre éclectique allant du polar ésotérique (Loggia secretum) au roman de terroir (L’Occitanie au Cœur). Marie-Claire Touya, née à Carcassonne et résidant à Montréal, met en scène le commissaire Zorro dans quatre polars sensibles et introspectifs (De musique et d’ombre, Et pour quelques lingots de plus, Rapt dans la Malepère et Ce qu’il faut de fragilité). Elle est aussi l’auteure d’un récit autobiographique poignant sur sa lutte contre le cancer.
Animés par une passion pour l’histoire, la culture ou les traditions de leur territoire, certains auteurs locaux se distinguent par une démarche intellectuelle rigoureuse, alliant goût pour la recherche et partage éclairé de leurs découvertes. Ils contribuent ainsi à préserver la mémoire collective et à nourrir la curiosité des générations présentes et futures.
L’archéologue Jean Guilaine, originaire de Ladern-sur-Lauquet, est spécialiste de la Protohistoire (Les chemins de la protohistoire : quand l’Occident s’éveillait, 7000-2000 avant notre ère, Mémoires d’un protohistorien), Professeur émérite au Collège de France, il plaide en faveur d’études paléoenvironnementales, donnant naissance à l’archéologie agraire (Femmes d’hier : images, mythes et réalités du féminin néolithique). L’ethnologue Jean-Pierre Piniès (1946–2018), également professeur de français et de philosophie au lycée Charlemagne, mène de front enseignement et recherche (1907, l’album de la mémoire, Le cassoulet : imaginaires, pratiques et variations patrimoniales). Associé au CNRS, il cofonde en 1981 avec René Nelli et Daniel Fabre le GARAE, premier ethnopôle de France, à Carcassonne (La cité de Carcassonne dans le regard des voyageurs). L’historien Gauthier Langlois, né à Paris en 1963, découvre l’histoire dès l’enfance à Tipaza (Algérie). Formé en histoire et archéologie à Paris I et Toulouse, il devient archéologue puis enseignant en histoire-géographie à Carcassonne. Auteur, chercheur associé à l’Université de Toulouse, il publie régulièrement (Le catharisme : châteaux en pays cathare, Olivier de Termes : le cathare et le croisé), notamment avec la SESA (Dame Carcas : une légende épique occitane).
Ancien enseignant d’histoire-géographie au petit lycée puis au collège du Viguier, où il termine sa carrière, Claude Marquié est né à Nice en 1936. Il publie, depuis sa retraite, des articles et ouvrages sur l’histoire locale (Carcassonne : terre d’histoire, Carcassonne en 100 dates, L’industrie textile carcassonnaise au XVIIIe siècle : étude d’un groupe social, les marchands-fabricants) dont une bande dessinée (L’Histoire de Carcassonne, Éditions du Signe, 2013) et un dossier hebdomadaire dans La Dépêche du Midi. Instituteur à Couffoulens jusqu’en 1998, Claude Marti, né en 1940 à Carcassonne, est un acteur majeur de la transmission de l’identité occitane à travers ses écrits (Carcassonne au cœur, Je t’écris de Carcassonne, 1905-1914) et chansons (Co milhor, El Jinete). L’artiste lyrique Martial Andrieu, également écrivain et biographe carcassonnais (Paul Lacombe : le testament musical d’un grand symphoniste français), explore avec rigueur et sensibilité l’histoire locale à travers ses ouvrages sur le patrimoine, la mémoire collective (Carcassonne Tome II, Tome III) et les figures oubliées de Carcassonne (Carcassonne : les maires de la Révolution française à aujourd’hui). Ecrivain et membre de l’Académie des arts et des sciences de Carcassonne, Philippe Mariou, originaire de Couiza, œuvre à la valorisation du patrimoine régional (L’aude de la pluie, Chroniques d’une France qui s’en va, Les cimetières, un art oublié. Il participe à l’association « Les auteurs d’Occitanie », fondée en 2009 pour défendre les auteurs et encourager la diffusion de la littérature régionale.
Transmettre l’histoire locale ne relève pas uniquement du travail des historiens. Dominique Auzias a choisi la forme du guide touristique pour faire œuvre de médiation entre le passé et le présent, entre les lieux et ceux qui les parcourent. Editeur et propriétaire du château viticole Auzias-Paretlongue à Pennautier, il perpétue ainsi l’histoire familiale enracinée à Carcassonne. Par une écriture à la fois documentée et accessible, ses ouvrages Aude, pays cathare, Canal du Midi de Toulouse à Sète : en bateau, à vélo ou à pied, Ecotourisme en Occitanie et Patrimoine immatériel en Occitanie, offrent aux lecteurs-visiteurs les clés d’un territoire.
L’Aude est un véritable creuset pour l’émergence d’auteurs jeunesse, dont les œuvres résonnent avec les préoccupations contemporaines des jeunes lecteurs.
Jean-Pierre Kerloc’h, auteur aux multiples facettes, allie exigence littéraire et plaisir du jeu. Enseignant passionné et voyageur, il explore tous les genres — contes (L’enfant qui avait la mer au fond du cœur, Le Grand Lougoudou et le petit Chapeau rond rouge, Hansel et Gretel), poésie, nouvelles — avec un goût affirmé pour la transmission, l’humour et la liberté. Ingrid Chabbert, par ses récits sensibles (Augustin, l’amoureux des livres), fait le lien entre l’imaginaire des enfants et les réalités du monde qui les entoure (Les chaussettes qui puent, Si tu ne manges pas ta soupe). Stéphane Servant, quant à lui, avec ses récits poétiques et profonds, aborde des thèmes puissants comme l’émancipation (Cheval océan), la marginalité (Cavale) et l’imaginaire enfantin (La cabane sur le toit). Ces auteurs ne sont pas seulement des conteurs, mais des pédagogues de l’âme, des artistes qui savent toucher les jeunes esprits tout en nourrissant leur réflexion.
Les thèmes majeurs explorés dans la littérature jeunesse de l’Aude incluent la liberté, l’amitié, et la résistance face aux contraintes sociales. Gaëtan Serra, à travers ses livres à la fois ludiques et éducatifs, mêle écriture et pédagogie de manière fluide (Halte-là, Omega !, Partager quelques étoiles), offrant ainsi une approche qui engage les jeunes lecteurs tout en leur permettant de s’interroger sur des sujets comme l’école, la transmission (Monstres et créatures autour du monde) et l’acceptation de soi.
Céline Houatmia dit Cee Cee Mia, autrice belge francophone demeurant à Carcassonne, est scénariste de bande dessinée. Elle est connue pour ses histoires tendres, drôles et pleines de poésie, souvent accompagnées d’illustrations colorées et dynamiques (En route pour l’espace, En route pour le corps, L’histoire de mon arbre).
En effet, les illustrations, comme celles réalisées par Nathalie Louveau (L’Aude et ses pays, Canal du Midi : tourisme et histoire, Carcassonne bastide, Carcassonne cité) jouent un rôle crucial dans la littérature jeunesse. En capturant l’essence des récits, elles permettent de visualiser des émotions et des ambiances, tout en renforçant l’impact des histoires. Le travail des illustrateurs est indissociable de celui des écrivains, formant ainsi une synergie essentielle pour faire résonner les récits auprès des jeunes lecteurs.
Le fonds local est une fenêtre de perception. À travers les œuvres de ses auteurs emblématiques et une diversité de documents sur la région, il permet aux lecteurs de mieux comprendre et d’apprécier la richesse culturelle du territoire. Ce fonds est un élément clé de la valorisation du patrimoine local et de la mémoire collective. Que vous soyez passionné d’histoire, amateur de littérature régionale ou simplement curieux, ces écrivains vous invitent à un voyage au cœur du patrimoine audois.
Venez découvrir ou redécouvrir ces œuvres, et plongez au cœur d’un patrimoine littéraire et culturel, empreint de mémoire et d’inspiration !
Acteurs essentiels du paysage culturel, certains éditeurs locaux jouent un rôle déterminant dans la diffusion et la valorisation du patrimoine littéraire de l’Aude. En accompagnant la publication d’ouvrages consacrés à l’histoire, aux traditions ou aux figures marquantes du territoire, ils participent activement à la transmission de la mémoire collective.
Mais au-delà de ce rôle patrimonial se pose une question plus profonde : en quoi les éditeurs locaux de l’Aude participent-ils à la construction et à la transmission d’une identité territoriale ? À travers leurs choix éditoriaux, souvent guidés par un attachement profond à leur région, ces maisons ne se contentent pas d’éditer : elles rendent ainsi accessibles au plus grand nombre les richesses souvent méconnues d’un patrimoine vivant, elles façonnent une mémoire partagée, enracinée dans les paysages, les langues et les récits qui traversent l’Aude.
Ces maisons ont vu le jour à différentes époques, dessinant une cartographie éditoriale en constante évolution. Les plus anciennes, comme les Éditions IEO (Institut d’Études Occitanes), fondées en 1970, l’Atelier du Gué (1975-1976) ou encore les Éditions Verdier (1979), ont posé les bases d’une dynamique éditoriale tournée vers les langues minorées, la réflexion politique et la littérature exigeante. À partir d’un panorama de ces maisons d’édition, anciennes et contemporaines, se dessine une trame vivante, où l’ancrage local devient le socle d’une créativité littéraire singulière.
Ces éditeurs contribuent à préserver et diffuser un patrimoine culturel parfois méconnu, qu’il soit linguistique, historique ou anthropologique. À travers les ouvrages qu’ils publient, ils tissent un récit collectif qui relie les habitants à leur territoire, en réactivant des savoirs, des traditions, des figures locales. Cette volonté de transmission s’illustre notamment dans le travail de maisons pionnières comme l’IEO, les Éditions du Garae, ou plus tard les Éditions du Cabardès.
Acteur majeur de l’édition en occitan, contribuant ainsi à la préservation et à la transmission de la langue occitane, les Editions IEO (Institut d’Études Occitanes) se consacrent à la promotion et à la diffusion de cette culture et de ses traditions. Cette valorisation se manifeste sous de multiples formes telles que la littérature (Auda), la poésie (Poèmas), l’histoire et les sciences sociales. Cette maison d’édition vise à offrir une plateforme pour les écrivains occitans, qu’ils soient classiques ou contemporains, en publiant des œuvres qui vont de la fiction (La grava sul camin) aux essais (Les hymnes et chants identitaires du Grand Sud : essai sur l’emblématique inter-régionale),en passant par des études linguistiques (Cap a l’occitan : metòde d’aprendissatge de la lengua occitana). L’antenne audoise de Carcassonne, située rue Trivalle, est présidée par Alan Roch (Lo pèl de l’ors, E las Galinas auràn de dents ?).
Le patrimoine lyrique occitan est, quant à lui, mis en lumière par les éditions Troba Vox, fondées en 2009 par Gérard Zuchetto, chanteur, chercheur et compositeur spécialisé dans la lyrique occitane médiévale. Basée à Montséret, dans l’Aude, cette maison d’édition indépendante est dédiée à la la poésie chantée des troubadours (Navidad) et à la création poétique occitane contemporaine (Terre des troubadours).
De même, les Éditions Garae Hésiode, créées en 1981, ont développé un projet ethnographique autour du symbolisme, des rites et des cultures populaires : elles placent la recherche scientifique au cœur de leur projet, renforçant le lien entre patrimoine immatériel et expression éditoriale. Dédiées aux études ethnologiques (La fête à Ladern : histoire, ethnologie, et vécu d’une fête de village en Languedoc) et à la culture occitane (Le langage des bêtes : mimologismes populaires d’Occitanie et de Catalogne), les Editions du Garae se distinguent par leur volonté de publier des œuvres littéraires variées, tout en mettant en avant des récits riches en émotion et en réflexion. Elles sont particulièrement reconnues pour leur engagement envers la littérature contemporaine en publiant des romans (Le Clamadou), des essais (Terre d’Aude) et des récits qui explorent des thématiques souvent liées à la condition humaine (Mémoires de pauvres : autobiographies occiatnes en vers au XIXe siècle), aux relations sociales et à la psychologie. Leurs ouvrages se caractérisent par une approche intime et introspective, offrant aux lecteurs des œuvres qui vont au-delà des conventions littéraires classiques, souvent marquées par une grande profondeur.
Plus récemment, d’autres éditeurs comme les Éditions du Cabardès ou Il est Midi, ont à leur tour inscrit leur travail dans une volonté de mise en valeur
du patrimoine local, tout en affirmant une identité éditoriale originale.
Les Éditions du Cabardès, créées en 2006, sont une maison d’édition indépendante, implantées dans le Cabardès, territoire historique situé au nord de Carcassonne, entre la Montagne Noire et la plaine du Lauragais. Elles ont été créées avec la volonté de mettre en valeur le patrimoine historique, culturel et naturel de l’Aude, tout en donnant une voix aux auteurs locaux. En témoignent Jean de l’Ours , Moi, Jean Pigasse, ouvrier du Canal et Les mots du Moyen âge.
À travers ces publications, le territoire n’est pas seulement évoqué : il est pensé, raconté, interprété. L’Aude devient ainsi un sujet littéraire et éditorial à part entière.
Au-delà de la préservation du patrimoine, des éditeurs locaux affirment des lignes éditoriales souvent exigeantes, militantes, et profondément engagées. Ce sont des choix qui traduisent une vision du monde, mais aussi une volonté de défendre des voix singulières, de rendre visibles des récits à contre-courant. Certaines maisons s’inscrivent dans une démarche de réflexion critique, à la croisée de l’histoire, de la philosophie et de la littérature engagée ; d’autres choisissent une exigence littéraire portée par une attention aux grandes questions humaines, sociales et identitaires.
Maison d’édition indépendante, basée à Villelongue-d’Aude, mettant en avant des auteurs singuliers, les Éditions de l’Atelier du Gué se distinguent par leur volonté de publier des ouvrages littéraires (Le scorpion languedocien), historiques ou encore philosophiques, en mettant l’accent sur des récits qui cherchent à interroger et à nourrir la réflexion personnelle du lecteur. Leur ligne éditoriale se caractérise par une recherche de sens profond et d’authenticité, qu’il s’agisse de fiction ou de textes plus académiques.
L’Atelier du Gué publie principalement des livres qui abordent des thématiques liées à l’humain (L’Aude traversière : récits de voyage du XVIIIe siècle à nos jours) à la culture (Le carnaval de Limoux), ainsi qu’aux enjeux sociaux et politiques contemporains (Le Parti socialiste dans l’Aude de la Libération à la fin du XXe siècle), mais aussi des œuvres qui interrogent le passé et la mémoire collective (Le festin occitan). Les livres sont souvent marqués par une grande richesse intellectuelle, s’adressant à des lecteurs en quête de textes engagés et réfléchis.
Connues pour leurs publications exigeantes en littérature et en sciences humaines, les Éditions Verdier, fondées en 1982, sont reconnues pour leur engagement envers la littérature contemporaine et leur volonté de mettre en avant des écrivains qui abordent des sujets d’une grande richesse intellectuelle et émotionnelle. Ils explorent ainsi des thématiques variées, telles que les rapports humains, l’histoire, les questions sociales et politiques, mais aussi des réflexions sur le langage et l’identité.
Cette maison d’édition est particulièrement axée sur des ouvrages littéraires de grande qualité, en particulier dans les domaines du roman (Poison d’or), de l’essai (Le brigand de Cavanac : le fait divers, le roman, l’histoire), de la poésie (Un amour couleur de thé) et des récits autobiographiques (Papillon de neige).
D’Aragon, les Éditions Libre 2 Lire (2018) sont une maison indépendante spécialisée dans la publication de récits littéraires, de romans, de nouvelles, ainsi que d’ouvrages de poésie, s’engageant ainsi à soutenir la création littéraire sous toutes ses formes. Leur ligne éditoriale privilégie des textes authentiques et contemporains, souvent empreints d’une grande sensibilité et d’une réflexion sur les émotions humaines, les relations et la société. Elles ont pour vocation de donner une voix à des auteurs qui souhaitent partager des histoires intimes et profondes (Les Oubliés, Mémoire d’un Appelé en ex-Yougoslavie, Ma Guerre Silencieuse).
Les Éditions Largevision / Encre Bleue sont une maison d’édition française spécialisée dans la publication de livres en gros caractères, destinés principalement aux personnes malvoyantes, âgées ou rencontrant des difficultés de lecture. Fondée en 1972 à Carcassonne, cette maison d’édition est reconnue comme l’inventrice du concept de livre en gros caractères en France. Couvrant une variété de genres littéraires, sa mission principale est donc de rendre la lecture accessible à tous, en proposant des ouvrages imprimés en corps 16 ou 18 (Mon ami joseph Delteil, Lilou prend ses distances, Jean Moulin, héros de la Résistance).
Ces maisons, en publiant des récits profondément ancrés dans le vécu ou dans la mémoire collective, contribuent à nourrir une identité ouverte, diverse, en constante évolution.
Ce qui unit ces éditeurs, au-delà de leur diversité, c’est aussi leur relation étroite au territoire et à ses habitants. Leur travail s’inscrit dans une géographie éditoriale de proximité, où les liens avec les auteurs, les lecteurs, les artistes et les structures locales sont essentiels. On retrouve cette dynamique dans l’émergence, au début du XXIe siècle, d’une nouvelle génération d’éditeurs indépendants. Ces maisons, souvent portées par une passion personnelle, mêlent création littéraire, explorations artistiques et engagement local, affirment une volonté de rendre la création accessible à tous, tout en participant activement à la vie culturelle de leur territoire.
Fondées en 2005 et spécialisées dans les récits de voyage et la découverte de nouveaux horizons culturels, les Éditions Itinerrances sont une maison d’édition indépendante qui se distingue par son engagement dans la publication d’ouvrages littéraires et artistiques (poésie, récits de voyage, livres d’art et essais). Elles se concentrent particulièrement sur la mise en valeur de récits qui explorent des territoires, tant géographiques que personnels, offrant au lecteur une expérience de voyage à travers les mots, les images et les idées (Le Canal sans dessus dessous, Le jardin aux plantes parfumées : la Bouichère).
Les Éditions Il est Midi (2016), situées à Castelnaudary, se penchent sur la littérature et les auteurs locaux (La coupe de Danu, Du tuffeau à la pierre sèche). Cette jeune maison d’édition, fondée en 2016 est reconnue pour sa production de livres dans des genres variés, notamment la littérature, les essais et la fiction. Le nom « Il est midi » évoque une certaine singularité et une approche créative dans le domaine de l’édition. Cette maison se distingue par une attention particulière à la qualité de la publication, en alliant contenu innovant et design soigné (L’Aude : promenade dans le temps, La cité de Carcassonne : d’une vocation à l’autre).
Ces éditeurs ne sont pas seulement des producteurs de livres : ils deviennent des passeurs, des médiateurs culturels, qui participent activement à la vie intellectuelle locale, à rendre l’écho des voix du territoire et à la circulation des idées. Ainsi, à travers ces initiatives éditoriales diverses, se dessine une trame riche et vivante du tissu culturel local, qui continue de nourrir la curiosité des lecteurs. En choisissant de publier des textes ancrés dans l’histoire, la langue, les récits et les sensibilités de l’Aude, ces maisons d’édition contribuent à forger une mémoire partagée, une identité en mouvement, profondément liée au territoire.
Leur rôle dans la transmission du patrimoine ne saurait être sous-estimé. En soutenant la publication d’ouvrages qui explorent l’histoire, les paysages, les figures et les traditions d’un territoire, ils permettent non seulement de préserver une mémoire collective, mais aussi de la rendre accessible, vivante et partagée. Leur travail, souvent réalisé dans une proximité étroite avec les auteurs et les réalités locales, contribue à ancrer la culture dans le quotidien, à faire dialoguer passé et présent, savants et curieux, habitants et visiteurs. À travers cette médiation éditoriale, c’est tout un territoire qui trouve une voix, une visibilité, et parfois même un nouveau souffle.
Les éditeurs locaux s’imposent comme des acteurs culturels de premier plan, au cœur du processus de construction, de valorisation et de diffusion d’un patrimoine territorial vivant et pluriel.