Agriculture, Economie : Le rosé de la Périnade se dévoile au Crazy Horse

Des étiquettes à l’effigie des célèbres danseuses du Crazy Horse déclinées en six couleurs pop et acidulées, tel est le symbole de la belle réussite du domaine La Périnade à Pezens. Un coup de projecteur médiatique sur ce jeune vin produit sur un vignoble vieux de plus de 200 ans.

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S’il a été créé en 1830 par Hyppolyte Arnal, ce domaine situé à Pezens, vient en effet de connaître une vraie renaissance grâce à la 6e et 7e génération qui ont décidé d’y créer leur cave particulière en 2020.

Stéphane Arnal, ex-responsable e-commerce pour le compte de BNP-Paribas est le visage de cette belle aventure conduite avec ses parents Christine et Jean Denys Arnal, jeunes retraités.

Lorsque des acheteurs se sont présentés, cela nous a piqué au vif. On s’est dit : est-on sérieux de laisser partir ce domaine familial sans l’avoir fait revivre. L’idée de boire un jour une bouteille à la table d’un restaurant sans avoir nous-mêmes tenté de juger du potentiel de La Périnade nous aurait rendu triste.

Rôle clef de l’œnologue, Claude Serra

Commence alors un vrai chemin de croix. Une reconversion pour Stéphane qui quitte Paris avec son épouse et doit à la fois découvrir le potentiel des 40 ha de vignes, apprendre le métier et prendre sa valise de commercial pour faire connaître son rosé, ses trois blancs et son rouge. « Notre moteur est de sortir la quintessence de ce terroir. Nous partions un peu candide, sans expérience mais avec une volonté, celle de véhiculer certaines valeurs et de sortir des bouteilles qui avaient quelque chose à exprimer. A tous les stades, des vignobles sélectionnés à la vinification, nous sommes sans concession. »

Homme clef de ce défi, l’œnologue, Claude Serra qui va aider à appliquer au vignoble des pratiques de culture et de vinification exigeantes qui vont rapidement permettre de se « reconnecter au potentiel du terroir, confie Stéphane. Il est notre chef de cuisine et nous sommes ses petits commis ».

Et à la grande satisfaction de la famille Arnal, les avis favorables vont s’enchaîner comme celui d’Amandine Chaignot, du Pouliche à Paris « l’ambassadrice du domaine » selon la formule de Stéphane. Mais aussi Le Grand Monarque à Chartres et une cinquantaine d’autres grandes adresses. Une médaille d’argent au concours des vignerons indépendants et des exportations au Danemark, à Londres et Singapour complètent ce joli tableau.

Nouveau contrat avec la marque Olialia en Lituanie

Et depuis cette année, La Périnade a donc décroché un billet pour les tables du Crazy Horse avec une cuvée exclusive. « Une fois que j’ai obtenu le 06 de la directrice artistique j’ai mis près d’un an à décrocher un rendez-vous pour une dégustation. Un des jours les plus stressant de ma vie. J’ai fait mon speech et fait déguster à 22 reprises aux membres du Crazy jusqu’au comptable et ingénieur du son ».

Et grâce à ce sésame international, Stéphane Arnal vient de signer un autre joli contrat avec une des marques numéro un en Lituanie, « Olialia ». Pour cette année, le domaine vise la production de 40 000 bouteilles avec toujours le même maître-mot : la rigueur.  

Pourquoi un tigre sur les étiquettes ?
C’est en cherchant l’identité de marque du domaine La Périnade que la famille Arnal a retrouvé une légende locale étonnante. Au IVe siècle, une caravane d’esclaves en direction de Tolosa (Toulouse) fait une halte sur la voie romaine. Et pour tenter de s’échapper, les esclaves lâchent les animaux qui les accompagnent pour faire diversion. Parmi ces animaux, un tigre aurait ensuite terrorisé la région quelques mois.