Constituer une réserve de secours...

Constituer une réserve de secours

L’usine de traitement et de distribution de Maquens, route de Limoux, permet d’alimenter en eau potable la moitié de la population du territoire (la grande majorité des habitants de Carcassonne, ceux de Trèbes, Cazilhac, Palaja… jusqu’à Capendu).
Afin de parer à toute éventualité (comme une pollution, une turbidité trop forte de l’eau...), l’Agglo anticipe en constituant une réserve de secours. Une convention a été signée avec les responsables de l’Association Syndicale Autorisée en hydraulique agricole (ASA) de Carcassonne-Ouest, propriétaire du lac de Taure, à Villalbe. Cette retenue d’eau pompée dans l’Aude, qui permet, depuis 1992, l’irrigation des terres agricole du secteur (une partie de Carcassonne, mais aussi de Lavalette à Caux, en passant par Grèzes-Herminis). 300 000 m³ (sur les 1,2 million de m³) sont désormais réservés à l’Agglo.

Pour transporter l’eau du lac jusqu’à l’usine, l’agglo construit actuellement les 1,5 km de canalisations manquantes, d’un diamètre de 500 mm ! Montant des travaux : 900 000 € HT. « Cette réserve, en cas de problème, nous permettra d’assurer l’alimentation des personnes concernées pendant près de trois semaines », précisaient Roland Combettes, vice-président de Carcassonne Agglo, délégué à la Transition énergétique, à la Préservation des Ressources Naturelles et en Eau, lors d’une visite du chantier, en présence de Bruno Dupasquier, directeur du département du cycle de l’eau. Les travaux, débutés avant l’été, devraient être terminés en début d’année prochaine.

 « Une station d’alerte pollution dernier cri, construite sur le site de pompage, pour un montant de 360 000 € HT, sera mise en service en novembre prochain, » ajoutait Jean-François Clot, responsable d’exploitation au groupe Suez.

Enfin, les élus de Carcassonne Agglo ont pour projet de construire un réservoir de 4 000 m³ en face de l’usine de Maquens, de l’autre côté de la route de Limoux.




Sauver la faune et la flore

D’autre part, afin de « rétablir la continuité écologique et sédimentaire », Carcassonne Agglo conduit un autre gros chantier. L’usine fonctionne en effet grâce à un vieux seuil (petit barrage) construit sur l’Aude, entre la plaine Mayrevieille et Maquens. « Une goulotte de dévalaison permettra le passage des poissons de l'amont vers l'aval de l'ouvrage. Ce dispositif est accompagné d'une grille qui permet de guider les poissons et de leur éviter de finir dans les turbines. Un système de montaison, équipé de picots, permettra aux anguilles d’effectuer le chemin inverse », expliquait Romain Talva, directeur du pôle technique des cycles de l’eau à Carcassonne Agglo, lors d’une autre visite de chantier, plus récente. Une « passe » contournant l’ouvrage, sur l’autre rive, permettra aux poissons à nageoires de remonter aussi  le courant.

Des quais de débarquement d’un côté, et de réembarquement de l’autre côté du barrage, seront aménagés pour les amateurs de sports d’eaux vives.

Enfin, des trappes permettront la circulation des sédiments.

Coût de l’opération : 800 000 € HT (dont 30 % financés pour partie par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse).

Les aménagements, rive gauche, sont bien avancés. Ceux de la rive droite vont pouvoir commencer. Fin de ces travaux prévue en juin 2022.

« Ces travaux ont été réalisés sans couper l’alimentation en eau des usagers. Sur la durée du mandat en cours, ce sont en tout 80 M€ qui seront consacrés à l’eau », concluait Roland Combettes.